Élisabeth Borne ne s’est pas prononcée sur le recours au vote de confiance de l’Assemblée nationale après son discours d’investiture. Plusieurs possibilités sont envisageables par le gouvernement, qui pourrait tout aussi bien dissoudre le Parlement, si le vote conduit à la démission du chef de l’exécutif. 


Le politologue Pierre Mathiot détaille les enjeux d’une telle initiative. Il explique qu’à l’issue de ce vote, elle devra soit maintenir son post, soit démissionné. Cependant, elle peut déroger à la coutume de demander la confiance des députés. 

Selon le politologue : « Ce que l’on peut imaginer, c’est qu’Élisabeth Borne, avant son discours, s’assure auprès de tel ou tel groupe d’opposition présent à l’Assemblée qu’il ne participera pas au vote ou s’abstenir », « en bref elle doit s’assurer qu’elle n’aura pas 289 députés contre elle ».

Ainsi, Élisabeth Borne devra « passer des deals » avec l’opposition. 
 
La nécessité du vote de confiance permet à l’exécutif de composer avec le Parlement pour gouverner. Dans le cas présent, il doit composer avec dix groupes politiques. Si des députés issus de la diversité politiques décident de voter contre Élisabeth Borne, celle-ci peut être contrainte de démissionner. 

 Par ailleurs, Mathiot pense qu’ : « Elle n’ira pas au vote de confiance si elle n’a pas des engagements relativement clairs quant à un nombre suffisant de députés qui lui sont favorables ». De plus, il dit : « Si elle perd le vote et présente sa démission, il n’est pas improbable qu’à ce moment-là, Emmanuel Macron décide de dissoudre l’Assemblée nationale ».