Une école juive Orthodoxe accusée de maltraitance sur des adolescents et jeunes adultes.


L’école de Ohr Yossef regroupe plus d’une centaine d’étudiants, venant du monde entier. Ces jeunes sont soumis à un régime très strict au point où les instances judiciaires l’on qualifié de maltraitance sur les personnes concernées. Accusé de dérives sectaires, 16 responsables de l’établissement ont été mis aux arrêts.

Situé à 60 km à l’Est de Paris, Boussières abrite une institution nommée la Yeshiva de Beth Yossef, fondée en 1948 par le rabbin orthodoxe Gershon Liebman. Elle accueillait 40 adolescents de plus de 12 ans ainsi que 22 jeunes majeurs, principalement de nationalité israélienne et américaine.

Avi Ran, l’un des fugueurs a dit qu’ils subissent un “lavage de cerveau”. Âgé de 33 ans, le jeune homme était pensionnaire pendant 12 ans dans cet établissement.


Dans son récit fournis aux autorités, il dit : “au début, c’était bien, on avait l’impression d’être pris en main, même si les méthodes paraissaient très dures” mais “rapidement, on comprend qu’on est en prison, qu’on a plus de passeports, qu’on ne peut pas sortir du lieu (…) on pouvait passer des mois, même des années sans passer la porte de l’école, sauf pour rentrer en Israël exceptionnellement.”


Lorsque Avi Ran aborde la phase des châtiments, il dit : “ils jettent l’opprobre sur l’un ou l’autre publiquement en disant qu’il sort du chemin et les autres ne peuvent plus lui parler” et aussi, “il y a des coups physiques”.


La procureure de Meaux, Laureline Pierrefitte décrit que l’accueil des élèves se fait “dans des conditions abusives”, “enfermement, confiscation des documents d’identités, conditions de vie dégradées, actes de maltraitance, absence d’accès à l’éducation et aux soins, et sans possibilité de revenir dans leur famille”.

Les mineurs sans “autorisation parentale sur le territoire français” ont été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) pour un accueil provisoire en urgence indique le département de l’ASE.
 

Nous attendons désormais de voir si les grand penseurs de notre époque Eric Zemmour et Alain Finkielkraut comptent cette école parmi les "territoires occupés de la république".