Une enquête a été ouverte par le parquet concernant les propos jugés antisémites proférés par l’ex-général Dominique Delawarde, dans la tribune polémique des généraux sur CNews, le 18 juin.

 

Le parquet émet les accusations suivantes : “ diffamation publique et provocation à la haine et à la violence à raison de l’origine ethnique, une nation, une race ou une religion".

 

L’enquête est confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes.

 

Où en est-on avec la liberté d’expression ?

 

Dans la nouvelle tribune est invitée l’ex-général Dominique Delawarde appelé à donner des explications sur son poste de Novembre 2020, à la suite des élections présidentielles américaines. Il a émis “l’hypothèse d’une fraude importante”, en ces termes : “il y a, à mes yeux, trop d’indices concordants pour permettre à ‘la meute médiatique occidentale’ dont nous savons qui a le contrôle, de me convaincre du contraire”.

 

Claude Posternak- spécialiste de l’opinion et fondateur du Baromètre Posternak-ifop- lui demande : “qui contrôle cette fameuse ‘meute’ ?”

 

Il répond : “vous savez bien qui contrôle la meute médiatique dans le monde et en France” ; “qui contrôle le Washington Post, le New York Times, chez nous BFMTV et tous les journaux qui viennent se grouper autour, qui sont ces gens ?”

Claude Posternak insiste d’un ton dur : “Qui ?!”

Il répond : “la communauté que vous connaissez bien”.

 

Jean-Marc Morandini, l’animateur de l’émission prend directement la parole “on ne va pas partir là-dessus, on va arrêter là mon général, je suis désolé” ; “on ne peut pas laisser dire ça sur l’antenne, je suis désolé, on coupe, on coupe, on enlève le général”.

 

Le général aurait-il été piégé ?

 

Revenir sur des propos de Novembre 2020, pour en tirer des sous-entendus, et crier à l’antisémitisme, est trop facile pour qui veut faire bonne figure. Un général qui aurait servi dignement son pays, se retrouve mêlé à des histoires de racismes et d’antisémitismes parce qu’il a osé donner son opinion.

 

Des associations à l’affût de sensations et de reconnaissances ont fait entendre leur voix. Notamment, sur Twitter : la Licra annonce saisir la justice. Aussi, l’association SOS Racisme ou encore l’Union des étudiants juifs de France dénonce les propos du général à la retraite.

Le général Delawarde faisait-il référence à Dov Alfon qui faisait partie d'une unité de renseignement de Tsahal, l'armée israélienne et est désormais directeur de la publication et de la rédaction de Libération ?