Vladimir Poutine plante le décor, les français veulent-ils la guerre avec Moscou?

Une conférence de presse est tenue à Moscou, dans laquelle le Président Russe Vladimir Poutine relate de manière très claire, sa pensée sur l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. Il est conscient que cela engendrerait un conflit, impliquant tous les pays de l’OTAN et il assume sa position.

Après l'accueil glacial qu'a accordé la Russie à Macron à sa descente d'avion et la rencontre de Macron et Poutine autour d'une table on ne peut plus longue, Poutine a répondu à un journaliste français.

Poutine a rappelé que Kiev considère la Crimée comme une partie de son territoire, en dépit de son attachement à la Russie à l’issue d’un référendum de 2014 fondé sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Et les Occidentaux considèrent également ce rattachement de la Russie à la Crimée comme une annexion illégale. Vladimir Poutine : “Si l’Ukraine rentre dans l’OTAN et s’ils décident de prendre la Crimée par les moyens militaires, les pays européens seront automatiquement en guerre avec la Russie”, en référence à l’art 5 de L’Alliance Atlantique.

Portée à l’attention d’un journaliste français, Poutine demande : "Que va-t'il se passer ? Il y aura la guerre entre la Russie et l’OTAN ? Demandez à vos concitoyens s’ils veulent que la France entre en guerre contre la Russie ? ”, avant de renchérir : “les capacités militaires de l’OTAN et de la Russie ne sont pas comparables, même si la Russie est une superpuissance militaire, une superpuissance nucléaire. Il n’y aura pas de gagnant”.

Après son échange avec Emmanuel Macron, lors de cette conférence de presse commune, le 07 février à Moscou, Vladimir Poutine a déclaré : être en faveur de “certaines des idées” avancées par le chef d’Etat français, mais il a critiqué le refus de l’occident d’accéder à ses principales requêtes, celles de la fin de la politique d’élargissement de l’OTAN, de l’engagement de ne pas déployer d’armes offensives à proximité des frontières russes et du retrait des infrastructures militaires de l’Alliance sur les frontières de 1997.