Emmanuel Macron, président de la république française a cherché à mettre en garde contre de futures ingérences turques relatives aux prochaines élections présidentielles françaises de 2022. Il a plus précisément déclaré “Évidemment. Il y aura des tentatives d’ingérence pour la prochaine élection. C’est écrit, et les menaces ne sont pas voilées”. Il a aussi enchainé avec une déclaration contradictoire à ses accusations, disant ne pas être fermé à une amélioration des relations avec la Turquie.

Ses déclarations sont dans la ligne de ses propos sur le « séparatisme islamiste ». Pour lui « il faut un dialogue avec la Turquie, il faut tout faire pour qu’elle ne tourne pas le dos à l’Europe et n’aille vers plus d’extrémisme religieux ou des choix géopolitiques négatifs pour nous ». 

Là encore une déclaration dissonante car il estime que la Turquie a « pris ses responsabilités » au sujet du problème des nombreux réfugiés syriens migrant vers l’Europe, fuyant un pays déstabilisé, en ajoutant “Sur le sujet migratoire, nous devons travailler avec la Turquie. S’ils ouvrent les portes, vous avez trois millions de réfugiés syriens qui arrivent en Europe”.

A ces déclarations, les médias mainstream ajoutent qu’Erdogan a déjà été accusé d’ingérences en Allemagne en appelant à voter contre le parti d’Angela Merkel en 2017. Sauf que cela n’est pas sans rappeler les déclarations de François Hollande au sujet de Trump pendant les élections présidentielles américaines de 2016. Alors qu’il était encore président, Hollande avait dans un discours datant du 7 octobre 2016, déclaré « Quel que soit le vainqueur de l’élection présidentielle américaine et nous espérons plutôt l’une que l’autre... sans prendre parti mais... Il n’y a même pas de choix… ». Personne n’avait parlé d’ingérence de la France dans les élections américaines à ce moment-là. Même chose lors de la guerre en Libye sous le gouvernement de Sarkozy. Alors que ces évènements ont déjà eu lieu et ne sont pas de simples spéculations.