Les décrocheurs des portraits d’Emmanuel Macron condamnés par la Cour de Cassation
Des militants écologistes sont poursuivis en justice pour avoir décroché des portraits officiels d’Emmanuel Macron, ils ont saisi la plus haute instance judiciaire de France pour contester leur condamnation, mais elle a statué en leur défaveur.
Mercredi 18 mai, la Cour de Cassation a validé les condamnations de militants écologistes. Elle a dit être “en mesure de s’assurer que, bien que l’action menée par les prévenus se soit inscrite dans le cadre d’une démarche militante et puisse être considérée comme une expression (…), la condamnation n’était pas disproportionnée au regard de la valeur symbolique du portrait du président de la République et du refus de le restituer, tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites, ainsi que de la circonstance que le vol a été commis en réunion”.
Maitre Paul Mathonnet, avocat des “décrocheurs” estime que, cette déclaration de la Cour de Cassation "constitue quand même une avancée”, bien que “le point d’équilibre ne soit pas là où nous le souhaitions” a t-il ajouté.
Les “décrocheurs” du portraits officiels d’Emmanuel Macron dans trois mairies parisiennes, ainsi qu’à Valence et à Strasbourg, ont déclaré que leur action était une réponse à son “inaction” en matière de climat. Le mouvement Action non violente COP21 (ANV-COP21) avait pour slogan “Décrochons Macron”. Ils ont été condamnés en appel à des peines d’amendes allant de 200 à 500 euros, pour certains avec sursis, notamment pour “vol en réunion”.
Cécile Marchand, décrocheuse à Paris : “ l’action collective est essentielle, le message politique est totalement associé au symbole et l’irréversibilité (la non-restitution des portraits) fait partie du message”.
Ils ont annoncé leur intention de saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), car leur liberté d’expression a été violée, alors que c’est un droit garanti par la convention européenne des droits de l’homme.