Le Royaume-Uni expulse ses migrants vers le Rwanda.

Baptisé projet « humanitaire » et « compatissant », la ministre de l’Intérieur britannique Suella Braverman s’est rendu au Rwanda afin de conclure avec le gouvernement de Paul Kagamé les formalités d'usage pour l'expulsion des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.


Selon les chiffres, plus de 45.000 migrants sont arrivés sur les côtes anglaises en 2022, 28.526 en 2021 et 3 150 migrants pour les 3 mois de l’année de 2023.  

"Je crois sincèrement que ce partenariat de premier plan mondial entre deux alliés et deux amis, le Royaume-Uni et le Rwanda, ouvrira la voie à la recherche d'une solution à la fois humanitaire et compatissante", a déclaré à la presse Suella Braverman, au côté de Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires étrangères.

Pour le Rwanda, il s’agit d’une armature. Le ministre rwandais des Affaires étrangères affirme que ceci "contribuera non seulement à démanteler les réseaux criminels de trafic d'êtres humains, mais aussi à sauver des vies".

Cet accord controversé entre Londres et Kigali a donné lieu à des milliers de  manifestations dans plusieurs villes du Royaume-Uni, comme à Londres, Glasgow et Cardiff. Dénoncé par de nombreuses organisations de défense des droits humains.

Cette mesure encadrerait tous les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni et qui ne peuvent pas être renvoyés dans leurs pays d'origine.

La Haute Cour de Londres a validé le dispositif jugé « légal » en décembre. Des organismes de défense des droits humains ont saisi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), et la justice britannique ont demandé un examen approfondi de cette politique. Cette décision a fait annulé le premier vol prévu en juin.

A l'initiative des conservateurs britanniques, il faudrait durcir la législation contre l'immigration illégale, notamment sur l'application du droit d'asile.