Coronavirus: pas de pass, pas de liberté de mouvement ?

 

Le projet de loi portant sur la création d’un pass sanitaire à cause de l’état d’urgence sanitaire actuelle n’a pas eu un écho favorable, ce qui a conduit à de nombreuses critiques de divers acteurs publics et privées, notamment celles du Modem.

 

La présentation d’un résultat négatif d’un dépistage au covid-19, ou d’un justificatif prouvant qu’on aurait reçu un vaccin est la nouvelle condition à la “part” de liberté que le gouvernement nous “octroie”. Malgré les mises en garde et les réticences de l’opposition, le projet de loi portant sur la création d’un pass sanitaire a été validé par les députés. Selon le gouvernement, il serait nécessaire, compte tenu de la crise liée au Covid-19.

 

“Le pass sanitaire doit nous permettre de rouvrir des établissements recevant du public, des festivals, des lieux de rassemblements. Si nous n’avions pas le pass sanitaire, nous devrions attendre beaucoup plus longtemps” a déclaré le secrétaire d’Etat chargé du Numérique Cedric O.

Selon le député LREM, Roland Lescure “ c’est la condition de la liberté”.

Face à cette intervention, les réactions ont été vive, “la logique que vous êtes en train de nous annoncer c’est la gestion d’une société avec le covid”, le député LFI Eric Coquerel. “Philosophie de contrôle sociale dangereuse", ajouta Pierre Dharréville ancien du parti communiste.

 

Cette mesure qui vise à conditionner la liberté de mouvement des personnes, et qui était prévu pour les voyageurs, va s’appliquer à tout le monde, selon les critères que le gouvernement a prescrits.

Les déplacements vers l’étranger, aux grands meetings, à certains endroits publics, nécessiteront d’avoir un pass sanitaire.

Aussi, les contours de cette loi sont flous et peu précis. L’importance de l’application de ce pass sanitaire, ne garantit pas non plus la reprise d’une vie normale, car rien ne dit que les écoles reprendront ou que les discothèques rouvriront.

 

C’est pour toutes ces raisons que l’assemblée a d’abord rejeté l’article concernant le pass sanitaire. Mais après relecture exigée par Jean Castex et des « négociations » entre le gouvernement et la majorité, le texte a fini par être accepté. Le pass sanitaire va donc devenir obligatoire. Les boîtes de nuit vont encore rester fermée quelques mois mais, heureusement, les clubs échangistes sont ouverts.