Amnesty International : un rapport d’enquête accuse le gouvernement de Kiev d’exposer des civils au danger face à l’offensive russe.
La Russie a mené des attaques contre les bases militaires ukrainiennes établies dans les écoles, les hôpitaux, des lieux très fréquentés par les civils. Une manœuvre qui a conduit à la destruction de biens matériels d’utilités publics et privées et à la mort de milliers de civils.
Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International : “Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre, lorsqu’elles opèrent dans des zones peuplées”. Ainsi, l’enquête d’Amnesty International dévoile les tactiques militaires ukrainiennes qui consistent à s’installer dans des zones habitées par des civils pour qu’elles deviennent des cibles pour les Russes.
Dans sa déclaration du jeudi 4 août, Amnesty déclare que : “ces tactiques de combat violent le droit international humanitaire et mettent gravement en danger la population civile, car elles transforment des biens de caractère civil en cibles militaires” elle renchérit : “Les frappes russes près de ces écoles ont tué et blessé plusieurs civiles entre avril et fin juin, notamment un enfant et une femme âgée qui ont été tués chez eux par une attaque à la raquette le 28 juin”.
Le Président Ukrainien, Volodymyr Zelensky a ouvertement critiqué le rapport d’enquête d’Amnesty International : “l’agression contre notre Etat est injustifiée, invasive et terroriste. Si quelqu’un rédige un rapport dans lequel la victime et l’agresseur sont d’une certaine manière mis sur pied d’égalité, si certaines données sur la victime sont analysées et que les actions de l’agresseur sont ignorées, cela ne peut être toléré”.
Amnesty en réponse à Zelensky dit qu’elle maintient “pleinement” le contenu de son rapport, car ses enquêtes sont : “fondées sur des preuves obtenues lors d’investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et aux processus de vérification que tout le travail d’Amnesty International”.
Cité par Amnesty, un habitant des environs de Lyssytchansk dans le Donbass s’est exclamé : “je ne comprends pas pourquoi notre armée tire depuis les villes et non depuis la campagne”. L’ONG demande à ce que : “Toutes les parties à un conflit doivent en toutes circonstances faire la distinction entre les objectifs militaires et les biens de caractère civil”.