Le couvre-feu : l’Etat pris à partie dans la violation des mesures du confinement
Vendredi 11 juin, des jeunes se sont retrouvés sur l’esplanade des Invalides pour une soirée dans une ambiance festive. La police les a dispersés à l’aide des gaz lacrymogènes, ils étaient 140 gendarmes pour disperser la foule, passé l’heure du couvre-feu. Au même moment, le gouvernement autorise la violation de la loi sur le couvre-feu en autorisant au public du Roland-Garros à assister à la fin de la demi-finale soit à rester après 23 heures.
Ils étaient entre 1000 et 1500 jeunes à avoir participé à une fête « Projet X ». Il s'agit d’une soirée organisée à l’improviste et annoncée sur les réseaux sociaux qui aurait pris de grandes proportions.
Selon Gaspard, 17 ans : “on a dansé, fait des pogos, mais dès 23 heures, les flics sont arrivés et ont chargé, ça a dispersé tout le monde”.
Le tweet de la préfecture vers 23 h 30 dit : “intervention en cours des forces de l’ordre pour mettre fin à une soirée festive regroupant plusieurs centaines de participants au mépris des règles sanitaires”.
À quelques lieux de là, aux mêmes horaires, se joue la demi-finale du tournoi de Roland-Garros. La rencontre entre Rafael Nadal et Novak Djokovic a créé de vives émotions. Ils étaient 5 000 spectateurs à profiter d’un allègement de la mesure du confinement, car ils sont restés dans le stade jusqu’après 23 h 30. Ces derniers n’ont pas été inquiétés du couvre-feu, car ils ont attendu la fin du match pour rentrer chez eux.
Micro en main, Marc Maury, le présentateur du Roland-Garros, s’est montré à 22 h 40, déclarant : “ en accord avec les autorités nationales, le match va pouvoir aller en son terme en votre présence est autorisé à rester”.
Quasiment au même moment donc, les spectateurs du match de tennis chantaient « Merci Macron ! Merci Macron ! » pendant qu’aux Invalides, les CRS chargeaient la foule pour faire évacuer la place. Cela a créé de nombreuses réactions d’indignation sur les réseaux sociaux, beaucoup considérant qu’il y avait un laxisme revendiqué de la part du gouvernement envers « une classe sociale aisée » ou encore « les amis de Macron » et aucune pitié envers le « petit peuple ».
Une nouvelle fête aurait été organisée aux Invalides le lendemain, Samedi 12 juillet. Elle a été interrompue de la même façon, une heure avant le couvre-feu.
et pas de force, hein ?