Gestion parlementaire : indexée pour mauvaise gestion, la députée Coralie Dubost se retire de la politique.

La députée de LREM est accusée d’avoir dépensé grossièrement les avances de frais de mandat en vêtements, lingerie et en restauration. De plus, elle a outrepassé ses droits et elle a détourné les attributions des ressources humaines du parti à des fins personnelles.

Dimanche 1er mai, Coralie Dubost s’en est remise à Twitter pour annoncer sa démission. “Depuis quelques jours, ma personne est visée par des attaques injustes qui desservent mon groupe politique, les échéances électorales et plus globalement la démocratie”. “Je refuse d’être l’instrument d’une cabale antiparlementaire, de la même façon que je refuse de me prêter à un ping-pong de justifications qui confinent à un lynchage fantasmagorique” s’exprime la députée, qui indique se retirer de la vie politique afin de se consacrer à sa famille. Ceci marque la mise en arrêt de son parcours politique, car la candidate ne se représentera pas aux législatives de juin.

Saisie du rapport d’un cabinet de ressources humaines, transmis au printemps 2021 au déontologue de l'Assemblée nationale, il est dit que l’élue de la 3e circonscription de l’Herault, aurait imposé à ses ex-collaborateurs “des tâches relevant de la sphère personnelle”, elle aurait usé des propos “dévalorisants” à leurs endroits, ainsi que générer des “conflits de valeurs” ou “éthique” quant à l’utilisation de ses avances de frais de mandat.

Le rapport établit des “dépenses vestimentaires mensuelles” comprises entre 1500 à 2000 euros ou de frais de restaurants “très importants”.

Coralie Dubost dispose de frais de mandat de 5 373 euros mensuels auxquels s’ajoute la rémunération des élus. Elle a reconnu avoir utilisé les commissions parlementaires pour des frais jugés non liés à l’exercice du mandat de député. Elle dit avoir procédé à des remboursements après un contrôle de la déontologue de l’Assemblée nationale pour les années 2018 et 2019.