Le ministre de l'Économie évoque une situation de sa vie personnelle pour légitimer la préoccupation des Français face à l'inflation. Un geste jugé maladroit par l’opposition.
« J’essaie d’être juste, de faire attention à ce que les prix baissent pour le consommateur. Parce que j’ai moi-même une famille nombreuse, j’ai quatre enfants à nourrir », a-t-il déclaré. Le ministre de l’Économie n’a pas convaincu l'opposition après cette affirmation, car cette dernière est bien consciente de ses avantages en tant que ministre.
Sur Twitter, le député LFI de la Haute-Vienne Damien Maudet, déclare : "Bruno Le Maire, 10 000 euros nets par mois, souffre du prix de pâtes. Alors que devrait dire l’immense majorité des Français - dont 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté ? Quelle déconnexion".
C’est lors de l’émission télévise "Quelle époque", samedi 20 mai que Bruno Le Maire a abordé le problème de l'inflation en France. Il dit être au courant de la cherté de la vie. Il dit savoir "parfaitement que les prix sont devenus insupportables pour les Français", puisqu’il aurait payé lui-même "beaucoup de paquets de pâtes".
De vives réactions telles que celles de Sabrina Sebaihi, la députée écologiste des Hauts-de-Seine ne se sont pas fait attendre « Quand, on est privilégié par la vie, de surcroît quand on est ministre, on se garde d’expliquer que l’on vit, les problèmes du quotidien des Français. En plus d’être un mensonge, c’est indécent ».
Cette assimilation faite par le ministre est considérée comme une insulte. Car beaucoup de ménages en France peinent à se nourrir convenablement depuis l’inflation.
Farida Amrani, deputée LFI de l’Essonne, ne s’est pas empêchée, sous un ton sarcastique de dire : « Même les travailleurs qui touchent 9 940 euros par mois n’arrivent plus à nourrir leurs familles et doivent écrire des livres pour arrondir les fins de mois ».
Je lui dis : "Le français je le parle très mieux que vous et je vous merde"
(Coluche)