Le gouvernement prévoit faire une “réquisition” aux grévistes des stations-services.

Le gouvernement insatisfait de la situation insoluble liée à la grève dans les stations-services en France décide de prendre une énième mesure pour rétablir l’ordre et pour faire des compromis obtenus à bras de force.

Élisabeth Borne, de son retour d’Alger, tient une réunion lundi 10 octobre à Matignon pour trouver une solution face à la pression des syndicats sur les directions des raffineries, car près d’un tiers des stations-services, sont encore affectées par des pénuries de carburant en France et la CGT a reconduit son mouvement de grève pour mardi.

“Le gouvernement ne peut laisser le pays être bloqué” a-t-on insisté : “il continuera de prendre les mesures facilitant l’approvisionnement des stations comme il le fait depuis plusieurs jours”, mais “chacun doit prendre ses responsabilités. Le gouvernement prendra les siennes”.

Le Premier ministre et quatre ministres concernés ont décidé lors de cette réunion tardive d’imputer une “requisition” qui prendra effet, si la CGT et la direction de Total Energie ne sont pas parvenues à un accord nonobstant l’appel du gouvernement à négocier sur les salaires et à cesser les blocages.

Le gouvernement a deux options : soit il continue à mettre la pression sur tous les acteurs, soit il passe à la “réquisition” des raffineries. Il s’agira de “la continuité du service public” assuré par le préfet. Ce qui permettra de libérer les piquets de grève si besoin en faisant appel aux forces de l’ordre afin de faire travailler des salariés désignés.

“Un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays. Refuser de discuter, c’est faire des Français les victimes d’une absence de dialogue” explique l’entourage du Premier ministre Elisabeth Borne. Ainsi, le gouvernement espère que le déblocage des raffineries débutera donc les heures à venir.

Une taxe sur les superprofits va être instaurée aux groupes pétroliers, l’exécutif a fait un amendement au projet de loi de finances 2023 pour instaurer une contribution exceptionnelle sur les surprofits des industries pétrolières. 33 % de taxes sur les profits seront adossés aux entreprises dont le résultat dépasserait de 20% la moyenne des quatres dernières années.