9 millions pour plus de 600 changements de sexe financés par l'Etat du Québec

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En six ans, 640 opérations transsexuelles ont été effectuées au Québec. Selon Marie-Marcelle Godbout, fondatrice de l'Aide aux transsexuels du Québec (ATQ) : « Quand le gouvernement a ouvert la porte, il pensait sûrement que la demande serait minime en se fiant aux rapports, mais il y en a une maudite gang qui attendait leur tour ».

 Ainsi, avant 2009, moins d’une demi-douzaine de personnes se faisaient opérer chaque année. Cependant, le nombre de patients est passé de 16 en 2009-2010 à 169 en 2013-2014. En 2014-2015, il y'a eu 162 patients. Une fois que le gouvernement ait décidé de mettre à la charge du contribuable l’intervention chirurgicale. « Il y a eu une demande qui semble excessive, mais il y a des gens qui attendaient depuis 40 ans, puisque ce n'était pas accessible » estime Mme Godbout. Seules les demandes émissent par l’hôpital général de Montréal étaient prises en compte à cette période.

La procédure avant l’intervention chirurgicale dure un an. Il s’agit d’obtenir deux lettres d'évaluation (psychologue, sexologue ou psychiatre), une lettre d'un endocrinologue, puis finalement subir un examen médical accompagné d'une attestation du médecin. Les quatre rapports sont envoyés au bureau du chirurgien qui fait alors la demande auprès du MSSS. Si l'opération pour le changement de sexe est acceptée, le patient se rend en clinique pour subir une intervention de quelques heures.

Par ailleurs, même si le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) rembourse les frais liés à la vaginoplastie (création d'un sexe féminin) ou à la phalloplastie (création d'un sexe masculin). Les trans doivent débourser des milliers de dollars pour une métamorphose complète, aucune étape reliée à la transformation esthétique (augmentation mammaire, épilation, laser, prise d'hormones...) n'étant payée par l'assurance maladie.

Mme Godbout, elle-même transsexuelle qui a fondé l'ATQ il y a 35 ans affirme : «On a des gens qui ont vécu toute leur vie derrière une mascotte, et à 70 ans, ils peuvent enfin demander l'opération. Je leur réponds toujours: "Ce n'est pas la quantité de temps qu'il vous reste qui est importante, c'est la qualité."».