Alain Gardère, ancien préfet poursuivi pour corruption, abus d'autorité.

L’ancien préfet, Alain Gardère, qui a connu les plus hautes fonctions de l’Etat sous les présidences Sarkozy et Hollande sera jugé après des années d'enquête sur la nature de son travail par la police des polices.


Autrefois préfet à la tête du conseil national des activités privées et de sécurité (Cnaps), Alain Gardère a été démis de ses fonctions en 2016, quand il était en charge à la sécurité des aéroports Marseille, Roissy et Bourget. Et ce, avec interdiction d'exercer des activités dans le secteur de la sécurité ou des aéroports. Après quoi, il a suivi sa mise en examen pour abus d'autorité, prise illégale d’intérêt, corruption passive, recel d'abus de biens sociaux et détournement de fonds publics.

Jeudi 10 août, l'affaire Alain Gardère a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Il sera jugé pour corruption, avec treize autres personnes, dont les chefs d’entreprises et pour de nombreux autres délits.

Selon l’ordonnance de renvoi, Alain Gardère sera jugé pour des faits d’: « Abus d’autorité en vue de faire échec à la loi » pour avoir facilité des autorisations à des sociétés de sécurité ; « corruption passive » pour avoir accepté « des offres, promesses, dons, présents ou avantages » de la part de ces sociétés ; « recel d’abus de biens sociaux », « détournements de fonds publics », « faux et usage de faux », « blanchiment de fraude fiscale » ou encore « prise illégale d’intérêts ».

Ce procès est l’aboutissement de plus de sept ans d’enquête de l’inspection générale de la police nationale. Ainsi, il a été découvert des preuves accablantes pour Alain Gardère, dont certains cadeaux dont il aurait bénéficié en échange de services publics qu’il aurait rendu à des chefs d’entreprises.

L’enquête ouverte par « la police des polices », avait conduit à l’ouverture d'une information judiciaire le 23 septembre 2016. Il avait aussitôt été suspendu de ses fonctions à la tête du Cnaps, l'instance chargée notamment de délivrer des agréments aux entreprises de sécurité privée, sous la tutelle du ministère de l'Intérieur.