Les vers mopanes dans les barres de biscuits et de chocolats, bourrés de fer et de protéines ?

Les vers mopanes sont de petites chenilles qui se retrouvent dans l’agro-industrie au travers de leur transformation en farine. Utilisé pour faire cuire des biscuits et préparer des barres chocolatées, une ingénieure chimiste veut en faire une recette riche en protéines.

Elles sont considérées comme des chenilles nutritives, consommées principalement dans le sud de l'Afrique mais certains voudraient la voir partout, surtout en occident. Cette ambition que nourrit une start-up sud-africaine pourrait avoir des conséquences chez ceux qui la découvrent, à travers ses multiples adaptations culinaires.
Selon l’anthropologue alimentaire Anna Trapido, il faut être prudent dans la consommation de mopanes, il ne s’agit pas d’une “sorte d’aventure touristique où vous obtenez une medaille” pour avoir osé en manger. “Les vers mopanes (…) véhiculent un bagage émotionnel et spirituel culinaire”, venus d’Afrique australe. 
Présenté lors du salon de l’alimentation à Johannesburg, un dégustateur curieux, déclare : “je ne mangerai pas un ver. Je suis désolée, c’est dégoutant. Mais si vous me le donnez sous forme de chocolat… C’est vraiment délicieux”. Il soutient son argument en parlant du stock de protéines des chenilles. En Europe et aux Etats-Unis, il n’est pas possible de consommer des insectes et des vers.
Wendy Vesela, ingénieure chimiste a donc trouvé le moyen de mettre ces vers riches en protéines et en fer sur la table des consommateurs tout azimut, en les réduisant en farine pour en faire une poudre alimentaire protéinée. En effet, avec son élevage de chenilles, elle a plusieurs récoltes par an. Les chenilles sont éviscérées, puis bouillies et séchées. 
 

Quand l'imposition des règles écologiques plus sévères par les diverses entités supra-étatiques rendra difficile et extrêmement couteux de se procurer de la viande, vous aurez donc une alternative. Vous ne possèderez rien, (mangerez des insectes) et serez heureux.