Les livraisons de chars vers Kiev sont une opération principalement issue de la pression des Etats-Unis, après celle de la France, la Pologne, la Finlande et les Etats-Unis. Celle-ci favorise une autorisation pour la réexportation à destination de Kiev des mêmes blindés.

“Le Léopard est libéré !” a tweeté la vice-présidente de Bundestag, Katrin Göring-Eckardt, elle renchérit : “espérons qu’il puisse maintenant aider rapidement l’Ukraine dans sa lutte contre l’attaque russe”. De son côté, le Parti libéral-démocrate (FDP) déclare : “L’Allemagne envoie des chars Léopard à l’Ukraine”. Tous ces événements interviennent après que Washington ait autorisé la livraison de chars Abrams et pourtant, le Pentagone refusait jusque-là l’envoi de ses chars Abrams en prétextant que ce blindé n’était pas adapté au terrain de guerre ukrainien, à cause de son moteur spécial.
Par ailleurs, lors d’une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron tenu dimanche, Olaf Scholz, le chancelier, avait évité de parler du principe d’une réexportation des Léopards. Pendant ce temps, le président de la République avait annoncé “ne pas exclure” la fourniture de blindés Leclerc.
En effet, il est perceptible que l’Allemagne était indécis, le président du Conseil des ministres polonais Mateusz Morawiecki a déclaré : “les Allemands tardent, tergiversent, agissent d’une manière difficile de comprendre”. Washington aussi n’a pas caché son mécontentement face à l’Allemagne.
C’est ainsi que d’un commun accord, les deux pays ont décidé sur le renforcement de l’axe sécuritaire germano-américain, Berlin a négocié avec Washington afin que les deux capitales présentent une offre militaire “qualitative” similaire.

Le président Volodymyr Zelensky annonce que : “les alliés ont le nombre requis de tanks” nécessaires à l’armée ukrainienne pour renverser les troupes de Moscou. Donc “les besoins sont plus importants” que “cinq, dix ou quinze chars”, avant d’ajouter “Les discussions doivent se finir par des décisions”.
Il s’agit de blindés de 62 tonnes, modernisés en 2001 et dotés de canons de 120 millimètres à haute vélocité et long rayon de tir, selon les notices techniques. Ceci constitue l’équivalent minimum d’une compagnie de Léopard 2 A6, soit plus d’une dizaine d’unités seront directement sortis par Berlin des stocks de la Bundeswehr, précise le Spiegel.