Sondage à l’Elysée : les ex collaborateurs de Nicolas Sarkozy dans les mailles de la justice française

Ce lundi est annoncé le début d’une affaire portée en justice par l’association Anticor en 2010, contre les conseillers et collaborateurs de l’ex-président Nicolas Sarkozy.

 

Un détournement d’argent public à l’Elysée ?

Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a laissé paraître beaucoup d’irrégularités dans la gestion des finances publiques de l’Etat français. Certains de ses proches collaborateurs payent le lourd tribut, notamment dans l’affaire des sondages à l’Elysée où de nombreuses enquêtes d’opinions ont été commandées dans la violation des règles qui régissent les marchés publics.

Des enquêtes d’opinions, sur des sujets qui semblaient importants pour l’ancien président, ont été menées par des instituts de sondages dont certains appartiennent aux proches collaborateurs de Sarkozy. Ainsi, plusieurs millions d’euros d’argent public ont pu être injectés pour commander des études sur les sujets tels que la grossesse de Rachida Dati, un éventuel mariage de Nicolas Sarkozy et de Carla Bruni, une possible candidature de Dominique Strauss-Kahn en 2012.

L’irrégularité de ces contrats tient du fait que lors de la signature de plusieurs de ces conventions, la règle de la concurrence des marchés publics a été dérogée et aucun appel d’offre n’a été lancé pour ces contrats, selon les sages de la rue Camblon.

 

Sarkozy échappe à la justice, les “mis en causes” condamnés

Claude Guéant comparait pour favoritisme et détournement de fonds publics par négligence.

Patrick Buisson ex-conseiller présidentiel et patron de Publifact renvoyé au tribunal correctionnel pour recel de favoritisme détournement de fonds publics et abus de biens sociaux.

Emmanuelle Mignon, l’ex-directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy (elle a signé les contrats avec PubliFact) comparait pour favoritisme et détournement de fonds publics pas négligence.

Julien Vaulpré conseiller technique de Sarkozy comparait pour favoritisme.

Pierre Giacometti, ex-directeur de la société ipsos et patron de Giacomettiperson comparait pour recel de favoritisme.

Au cœur de toute cette affaire, Nicolas Sarkozy, couvert par son immunité présidentielle, il ne serait pas inquiété, ni jugé de cette affaire.