Le Premier ministre israélien retarde la révision judiciaire après les manifestations

Le gouvernement veut renforcer le contrôle parlementaire sur les procédures judiciaires. Ce projet de loi a conduit à la plus grande protestation dans l'histoire d’Israël. 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé un projet controversé de refonte du système judiciaire du pays. Il serait retardé après des mois de protestations, de grèves croissantes et d'opposition au sein de son propre gouvernement. 

Ce retard implique que le projet de loi ne sera pas soumis au vote au Parlement avant la fin avril au plus tôt.

Des manifestations ont eu lieu devant le Knesset ou le Parlement et les travailleurs ont lancé une grève nationale dans une escalade dramatique du mouvement de protestations de masses dans le but de stopper son plan. 

Le chaos a fermé une grande partie du pays et menace de paralyser son économie avec la suspension des vols à l’aéroport international de Ben Gurion et l’arrêt des travaux aux principaux ports du pays. Les centres commerciaux et les Jardins d'enfants sont également fermés tous comme les succursales des fast food de McDonald’s. 

 Les opposants à cette réforme déclarent que c'est une menaces pour la démocratie. Car si elle est adoptée, elle affaiblira l'indépendance du pouvoir judiciaire et fera d’Israël un Etat autocratique. 

Netanyahu déclare : « Lorsqu’il y a une opportunité d’éviter la guerre civile par le dialogue, moi, en tant que Premier ministre, je prends un temps d’arrêt pour le dialogue » à la chaine de télévision nationale.

Peu de temps après son discours, le Chef du plus grand syndicat des travailleurs du pays, Histadrut a dit qu’il va annuler la grève générale. 

Le partenaire de coalition d’extrême droite de Netanyahu, le ministre de la sécurité nationale Itamar Ben-Gvir a déclaré qu’il est favorable au renvoi en échange d’un accord qui lui permet de former une garde nationale sous son ministère. Les opposants ont sévèrement critiqué son plan, comme lui donnant sa propre milice privée.

Selon le mouvement de protestation national : « Un gel temporaire n’est pas suffisant, et le mouvement de protestation national va continuer à s’intensifier jusqu’à ce que la loi soit rejetée à la Knesset » : déclare les organisateurs.

Le président américain Joe Biden aurait par ailleurs invité Netanyahu à faire marche-arrière sur cette réforme et celui-ci aurrait refusé, invoquant la souveraineté de son pays.