Conflits d’intérêts sur le PJL Plein emploi. Marc Ferracci écarté ?
Institué co rapporteur sur le projet de loi « Plein emploi », Marc Ferracci « va bénéficier personnellement » ainsi que son père des retombées de cet énorme projet, selon les socialistes.
L’Assemblée nationale vise à élaborer un réseau France Travail, dont Pôle emploi serait l’opérateur principal, pour mieux coordonner les acteurs du service public de l'emploi. Cependant, Pierre Ferracci [le père] est le « principal opérateur privé de Pôle Emploi » et son activité va croître avec France Travail. Il est par ailleurs, à la tête du puissant groupe Alpha de conseil aux comités d’entreprises.
Marc Ferracci, député de Renaissance, détient 35 % d’Icare Finance, le holding de son père.
D’après Marc Ferracci, ces affirmations « sont tout bonnement mensongères ». Mais, il feint de convaincre que le groupe Alpha n’aurait pas de partenariat avec les marchés de placement de demandeurs d’emploi pour Pôle Emploi ou demain France Travail.
À cet effet, les socialistes ont saisi le déontologue de l’Assemblée nationale sur un éventuel conflit d’intérêts du député de Renaissance. Ainsi, ils plaident pour une mise en retrait de Marc Ferracci de sa fonction de co-rapporteur du projet de loi « plein emploi ».
De part et d’autre, les plaintes fusent.
Sur Twitter, le patron, des députés Les Républicains Olivier Marleix a critiqué un « mélange de genres inacceptable ». Et indique avoir adressé un courrier à la présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée Fadila Khattabi.
Le député PS Arthur Delaporte et le patron du groupe Boris Vallaud demandent à Marleix de « saisir immédiatement le déontologue » de l’institution pour « qu’il statut sur l’existence d’un conflit d’intérêts ou d’un risque de conflit d’intérêts ».
Marc Ferracci parle d’une « instrumentalisation », il dit avoir déjà saisi le déontologue mercredi et qu’il « tiendra compte de son avis ».