Pegasus: le logiciel-espion israélien épinglé pour avoir été vendu à plusieurs gouvernements

 

Le logiciel-espion Pegasus mis au point par une société israélienne, sert à espionner les journalistes et les hommes politiques des pays cibles. La société israélienne NSO Group est visée dans une enquête pour espionnage menée par l'organisation française Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International.

 

Créée en 2009, la start-up propose ses services dans le but de “lutter contre le terrorisme et le crime organisé”. Ce but est très vite détourné, lorsque le gouvernement Israélien  autorise leur fonctionnement et accrédite la majorité des clients de NSO Group, qui sont des services de renseignements de plusieurs gouvernements.

 

Un logiciel sophistiqué et invisible

 

Ils embauchent des hackers capables de repérer des failles dans le système informatique caché dans de millions de lignes et de codes et de créer de puissants logiciels pour les exploiter.

C’est en trouvant des failles de sécurité dans les logiciels d’Apple et de Google, que Pegasus peut s’installer sur un smartphone à distance. Martin Untersinger déclare : “ils recherchent dans des téléphones des failles que personne ne connaît, même pas Apple ou Google” puis il ajoute : “ pour que grâce à ces failles, ils puissent arriver finalement arriver à faire entrer le logiciel dans les téléphones”.

 

Une fois introduit dans un smartphone, Pegasus, le logiciel sophistiqué et complètement invisible permet de récupérer toutes les données du téléphone : carnets d’adresses, échanges sécurisés sur des applications, accéder à la galerie, aux fichiers, au micro du téléphone et de faire suivre toutes les conversations.

Des dizaines de journalistes français auraient notamment été espionnés par Pegasus pour le compte du Maroc.

 

50.000 numéros de téléphones présent dans leur base données

 

Les experts du Security Lab d’Amnesty International ont vérifié l’authenticité de ces informations, en ayant accès à certaines données, et bon nombre de leurs cibles sont des membres de la société civile, des journalistes, des avocats. 

 

Ils se sont procuré une liste de 50.000 numéros de téléphones des données de Pegasus. Martin Utersinger explique : “ on est parti de cette liste, on a contacté un maximum de gens qui étaient dessus, et on s’est rendu compte en analysant leur téléphone, que dans une grande majorité de cas, le logiciel était présent ou avait été présent sur leur téléphone".