L'idée du permis de carbone initialement pensé par des Anglo-saxons en 1990, le concept est envisagé pour l'horizon « 2050 : ouvrons les yeux ».

Selon Jean-Marie Fiévet, député Renaissance des Deux-Sèvres : « Il faut atteindre la neutralité carbone et il n’y a pas plein de façons d'y arriver ». D’où le principe d’un « compte carbone » qui permettrait « d'y arriver à la fois collectivement et individuellement ». Ce dispositif serait doté d’un quota équivalent de CO2 à ne pas dépasser sur une année. Et ce quota sera réduit annuellement afin de nous inciter à consommer différemment et ainsi réduire collectivement et progressivement nos émissions de gaz à effet de serre.

Il est prévu que ce dispositif soit lié à la carte bancaire qui totaliserait le stock individuel de CO2 étalé sur un an. À chaque achat, le « prix carbone » sera déduit de la carte en fonction du produit acheté. Évidemment, en 2019, une start-up suédoise avait pensé avec Mastercard à créer une carte de crédit qui calculait l’empreinte carbone à chaque achat et informerait le consommateur. Le « maximum de carbone » atteint, la carte serait automatiquement bloquée.

Ce principe diminue notre quota disponible après chaque achat en fonction du coût écologique, des facteurs liés à sa production, ou à son transport. C’est une sorte de « nutri-score » du carbone. Par exemple, une banane venant d'Amérique du Sud ou une poire cultivée à quelques kilomètres n’ont pas le même impact carbone.

L’ancien haut fonctionnaire Pierre Calame explique : « L'objectif des quotas est d'amener les consommateurs à choisir les produits et modes de production  ayant l'empreinte écologique le plus faible possible ». Car il faut une « prise de conscience par l'étiquetage » pense Jean Marie Fiévet.

On imagine bien qu'un steak tartare coute bien plus en carbone qu'une bouillie d'insectes... Mais bon, il ne faut pas avoir peur.