Un logiciel espion pour la DGSI : Pegasus en version française

 

Le nouveau logiciel espion pour pirater les téléphones à distance est un projet de la DGSI. Prévu pour traquer les terroristes, c’est surtout un outil trop puissant qui pourrait servir à des fins politiques.

Piloté à distance, le nouveau logiciel de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) devra accéder au contenu de n’importe quel téléphone de manière sournoise. L’utilisateur du téléphone ne sera pas tenu informé. Ainsi, même si cette action est autorisée par la loi dans certaines conditions depuis 2017, il s’agit d’un grand risque que la sécurité intérieure s’octroie en cas de violation de la vie privée.

 

Un projet néfaste pour la démocratie.

Le spyware Pegasus a fait l’objet de nombreuses critiques, selon certaines sources. La DGSI a choisi de se lancer dans ce projet, car elle n’avait pas réussi à finaliser le contrat avec Pegasus.

 

Pegasus du Group NSO, société israélienne, se sert des failles dans le système des téléphones pour s’y introduire et depuis, Apple a déployé un patch à destination d’iOS pour lutter contre ces piratages, mais ceux-ci se basent sur les failles zero-day (c'est-à-dire pas encore connues à part des pirates), découverte à coup de recherches de grande ampleur.

 

Par ailleurs, ce logiciel espion pourrait être utilisé par le politique contre leurs adversaires, les manifestants des droits sociaux, et les activistes environnementaux, ou encore comme un moyen de pression contre le gouvernement lui-même.