“ Rentes mémorielles” : une adaptation de l’histoire d’Algérie, le “faux pas” de Macron. Se permettrait-il d’utiliser la même expression en parlant d’Israël ?

 

Les propos du président Macron sur l’histoire de l’Algérie ont conduit à une crise diplomatique. En exigeant de la France un “total respect” de ses valeurs culturelles, l’Algérie a rappelé son ambassadeur de Paris vers Alger.

 

 

La France victime de démagogues algériens ?

 

Selon le président français Emmanuel Macron, le sentiment anti-français n’est pas vécu au sein “de la société algérienne dans ses profondeurs, mais du système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle”.

 

Ainsi, Macron s’est exprimé sur l’origine de cette haine en déclarant que l’Algérie s’est construite sur “une rente mémorielle” entretenue par “le système politico-militaire” après 1962. Il développe en disant que l’histoire de la colonisation francaise est “une histoire officielle totalement réécrite” et qui ne s’appuie pas sur la vérité, mais sur un “discours qui repose sur une haine de la France.

 

Un respect total de l’histoire du peuple d’Algérie.

 

Le chef d’Etat Algérien a déclaré dans sa première sortie que : “les relations avec la France relèvent de la responsabilité du peuple et de l’histoire. L’histoire ne peut pas être falsifiée”.

 

Aussi, Tebboune affirme que : “les propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribués nommément” à Macron, conduit à “une situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables”.

 

Un rapport de force signalé : le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris

 

Suite à ce discours du président Macron, l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohamed Anta-Daoud, a été rappelé par la présidence algérienne pour consultation. Celle-ci s’est exprimée en précisant “son rejet de toute ingérence dans ses affaires intérieures”.

 

Par ailleurs, le retour de son ambassadeur en Algérie n’est pas définitif, mais il est conditionné, par l’attitude de la France à assurer un “respect total de l’Algérie et de l’Etat algérien”.