Le forum économique de Saint-Pétersbourg tenu vendredi, a permis à Poutine de faire une grande annonce « le transfert des ogives nucléaires en Biélorussie serait achevé avant la fin de l'été ».

Il s'agit de « petites ogives destinées à être utilisées sur un champ de bataille, ou pour une frappe ciblée ». « Elles sont conçues pour détruire des cibles ennemies dans une zone spécifique, sans provoquer de retombées radioactives majeures ».

Le déploiement de ces armes déjà annoncé en mars dernier, le président russe avait déclaré que la manœuvre ne violait pas le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, car les missiles resteraient sous contrôle russe.

Et aujourd’hui, Moscou fait fi du Traité de New Start, signé avec les États-Unis pour assurer le contrôle de l’armement nucléaire, en annonçant sa suspension.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken doute de la décision du Kremlin de faire usage de ces armes nucléaires, d’après sa déclaration de vendredi.

Bien que le président russe ait affirmé que Moscou “n’avait aucune raison d’avoir recours à son considérable arsenal nucléaire, car la guerre [contre l’Ukraine] ne pouvait pas menacer l’existence de la Russie ». Il tient à préciser : “Nous avons plus d’armes de ce type que les pays de l’OTAN”. Il continue : “Ils le savent et n’ont de cesse d’essayer de nous persuader d’entamer des discussions sur leur réduction. Qu’ils aillent se faire voir, comme on dit chez nous”. 

La Biélorussie constitue une base militaire arrière de la Russie. La Russie a déjà utilisé ce territoire pour lancer des opérations contre Kiev.

Vladimir Poutine a affirmé après une contre-offensive dans le Sud de l’Ukraine : “ les forces armées ukrainiennes n’ont aucune chance là-bas, ni dans les autres zones’, il s’agirait donc d’une mesure préventive. Car il ajoute que ces ogives ne seront utilisées qu'en cas de menace contre le territoire de Kiev.

Ces ogives sont « conçues pour détruire des cibles ennemies dans une zone spécifique, sans provoquer de retombées radioactives majeures », d’après des experts.

Par ailleurs, c’est “la première fois que Moscou déploie des armes nucléaires hors de ses frontières, depuis la chute de l’Union soviétique”.