Bernard-Henry Lévy : ses projets à haut financement et à petit succès

 

Le « philosophe » et apparemment cinéaste Bernard-Henry Lévy, investi dans le monde des médias depuis des décennies, voit son dernier projet être financé par France Télévisions à hauteur de 500.000 euros. Toutefois, le financement de ses projets, soutenu par les grands mécènes, ont presque tous été des échecs en terme de retour sur investissement.

 

Philosophe et écrivain à la base, son dernier livre "Sur la route des hommes sans nom”, est sorti le 05 mai. Il s’agit d’une série de huit reportages, en Grèce, en Libye, au Nigéria, en Irak, en Syrie, en Ukraine, en Somalie, au Bangladesh et en Afghanistan. Constitués en reportage, ils avaient été publiés dans Paris match et des magazines étrangers. Maintenant place à son dernier film dont le budget initial, déposé en début 2020 au centre national du cinéma (CNC) est de 2,8 millions d’euros. Le CNC a par ailleurs affirmé évaluer le budget moyen d’un documentaire à 570.000 d’euros pour le cinéma et de 185.000 euros de l’heure pour la télévision. Des sommes largement inférieures à celle octroyée à la réalisation du film de BHL.

 

Selon le devis prévisionnel, BHL espérait un chèque de 500.000 euros de la famille Pinault (via Artemis), de 480.000 euros de Canal+ et 100.000 d'euros de CNC. De toutes ces prévisions, France Télévision a déjà fait une contribution de 500.000 euros.

Les chaînes publiques financent depuis de longues dates les films écrits et/ou réalisés par BHL à des coûts vertigineux, des exemples tels que Princesse Europe (230.000 euros), Mort à Sarajevo (300.000 euros), Bosna (600.000 euros), et le jour et la nuit (1,2 millions d’euros), nous éclairent sur le sujet. Car ces films ont eu une très faible audience, ils étaient diffusés tard dans la nuit. Parmi les neufs films de BHL, seuls quatre ont dépassé les 100.000 entrées en salles. On constate bien que l'intérêt que portent les chaînes françaises aux projets audiovisuels de BHL serait apparenté à un trafic d’influence.

 

Il est nommé à la présidence du conseil de surveillance de Arte en 1993, il réussit à maintenir le poste jusqu'à ce jour. Arte est ainsi un soutien infaillible de tous les projets audiovisuels de BHL, elle a financé douze films de la production les films du lendemain dont les deux tiers sont à faible potentiel. Mais les coûts liés à la production sont très élevés. A l’instar du film Le serment de Tobrouk (200.000 euros), programmé à sa sortie à 0h15, la salle n’a accueilli que 32.000 spectateurs. Un seul film a remporté un prix, celui du César du meilleur film pour Lady Chatterley.