Naftali Bennett, premier ministre israélien ; le nouveau visage légitimé du crime contre les palestiniens

 

Israël a un nouveau premier ministre, Naftali Bennett, le poulain incontesté de Benjamin Netanyahou. Avec un parcours en politique assimilé à celui de son mentor, Bennett s’érige comme le visage le plus influent de la nouvelle coalition hétéroclite à la tête d'Israel. Ce radical religieux du camp nationaliste, ne reconnaît pas l’existence d’un Etat palestinien.

 

Une figure politique à l’image de Benjamin Netanyahou

 

Evan Gottesman, de l’Israel Policy Forum, dit qu’il s’agit d’“une image sur-mesure pour un public qui recherche désespérément un remplaçant légitime à Netanyahou”.

 

À 49 ans, Bennett prend la place de son ancien mentor, qui a été écarté pour pratique de corruption, suite à un vote de la coalition hétéroclite, qui s’opposait à Netanyahou et dont s’est associé également un parti arabe.

 

Fils d’immigrants américains, diplômé en droit, il a servi dans Sayeret Matkal unité d’élite de Tsahal, il a participé aux guerres du sud-Liban et à l’opération “Raisins de la colère” de 1996 contre le Hezbollah au cours de laquelle eu lieu le bombardement de Cana.

 

Bennett fait son entrée en politique en 2006. De son parti Yamina, il fait ses classes auprès de Netanyahou, et a été plusieurs fois ministre sous son gouvernement.

 

“Je suis dans une position confortable, toujours un peu à la droite de Bibi. Quand je m’exprime sur les questions diplomatiques ou sécuritaires, il va finir par monter d’un cran pour me rattraper" a t-il déclaré lorsqu’il était ministre.

 

 

J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie et ça ne me cause aucun problème.”

 

Le 13 juin, Bennett déclare : “ je comprends que ce ne soit pas un jour facile pour beaucoup aujourd’hui, mais ce n’est pas un jour de deuil, c’est un jour de changement, de changement de régime dans une démocratie”.

 

Son discours n’a pas convaincu l'opposition, car on se souvient de ses propos lors d’une discussion de cabinet rapporté par Yedioth Ahronoth, “j’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie, et ça ne me pose aucun problème”. Ainsi, l’on dénote ses prises de positions face à l’annexion de la Cisjordanie et la reconnaissance d’un Etat palestinien qu’il voit comme un “suicide national”.

 

Ahmad Tibi, député arabe israélien déclaré : “il est l’un des hommes les plus radicaux d'Israël, Mais il tente de le cacher par ambition. Ses partenaires du centre désirent tant se débarrasser aujourd’hui de Netanyahou qu’ils sont prêts à le blanchir”.