Laetitia Avia jugée pour harcèlement moral envers ses anciens collaborateurs

Son procès se tient du 9 au 10 mai à Paris. La porte parole du LREM est accusée pour soupçons de harcèlement moral envers des assistants parlementaires.

L'ancienne députée LREM aurait « exprimé en public des moqueries, dénigrements, propos humiliants » à l’encontre de ses assistants parlementaires. Ceux-ci sont au nombre de six à avoir porté plainte et un 7ème compte s'ajouter à la procédure.

Laetitia Avia, 37ans a émis un projet de loi portant sur la lutte contre la haine en ligne, alors qu’elle était députée dans la 8e circonscription de Paris, bien qu’il ait été rejeté par la Conseil constitutionnelle, ceci a été le plaque tournante de sa campagne électoral, avant de perdre les dernières élections législatives (2022). Aujourd’hui elle se défend de n’avoir jamais tenu de propos jugés sexistes, racistes ou homophobes avec son équipe.

Les accusations remontent de la période de juin 2017 à août 2020, elle se serait « exprimée en public par des moqueries, dénigrements, propos humiliants » sur le « comportement personnel » ou la « compétence professionnelle » de ces assistants parlementaires afin « de les déstabiliser », en « ne respectant pas le droit à la déconnexion », selon les témoignages recueillis.

Outre ces mesures dénigrantes. Elle aurait « exigé des missions hors contrat (correction de copies, achats personnels, meetings de campagne électorale) et des heures de travail abusives », ensuite elle aurait instauré un « climat de peur et de mal-être » au travail.

Dans l’hémicycle, la présidence de l'Assemblée nationale et la présidence du groupe LREM ont été saisies de l’affaire, ainsi que le déontologue de l'Assemblée nationale et la cellule anti-harcèlement lancée en 2020.

Malgré tous ces éléments à charge, Laetitia Avia clame son innocence. Son avocat Basile Ader et Vanessa Friedland contestent tout harcèlement de sa part. Basile Ader déclare : « Je suis assez confiant au moment où elle va pouvoir enfin s’exprimer ».