Réforme des retraites : le 49-3, le gouvernement sous le second mandat de Macron, osera-t-il ?

Le président réélu veut s’ingérer dans la réforme des retraites au sujet du report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Une proposition qui revient initialement au parlement français, mais qui peut être adoptée comme projet de loi (par le gouvernement) au référent de l’article 49-3 de la constitution. Bruno Lemaire dit ne pas avoir la légitimité de parler du 49-3.

“Notre réforme, c’est de déclarer quatre mois par quatre mois année par année l’âge légal de départ à la retraite jusqu’à 65 ans” le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a expliqué néanmoins ne pas vouloir être rigide sur la question et il apprécierait une “marge de manoeuvre sur la négociation”.
Toutefois, le ministre a rappelé : “il se peut que d’ici quelques jours, je ne sois plus ministre de l'Économie et des Finances ou plus du gouvernement”. C’est pourquoi, il admet : “je ne peux pas donner cette garantie (…) J’ai toujours dit que cette réforme devrait faire l’objet le plus possible de discussions et de dialogues avec l’espoir de parvenir à un compromis”.
Ainsi, une chose est claire, il ne peut pas donner de garantie qu’il n’y aura pas de 49-3 sur la question des départs à la retraite.

L’opposition n’est pas du tout d’accord, cette question entraîne de vives réactions.

Jean-Luc Mélenchon : “Macron à peine réélu, il veut déjà passer par 49-3 la retraite à 65 ans. Un détail : seul le Premier ministre déclenche les 49-3. Pour l’empêcher donc, une solution : l’Union Populaire à Matignon !”
Fabien Roussel a tweeté : “le 12 et 19 juin, mettons-lui un 49-3 par les urnes aux législatives” et l’eurodéputé RN Hélène Laporte déclare : “Ne laissez pas les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron”.
Selon Jordan Bardella, le président par intérim du RN, Macron est : “un dirigeant autoritaire”.