La police autorisée à pirater les smartphones ?

Le projet de loi autorisant la police à activer les smartphones et autres appareils électroniques à distance a été mis en examen à la chambre Haute des représentants.

Le projet de loi « Orientation et programmation du ministère de la Justice 2023-2027 » parle du droit de contrôler et espionner un téléphone par les forces de l'Ordre à distance, a été présenté au Senat ce mardi 06 juin.

La police pourra à l'adoption de cette loi, écouter les conversations d’un téléphone ou lire les sms envoyés et reçus en accord avec les opérateurs téléphoniques.

Ces derniers pourront intercepter les communications, les voir et les transmettre comme le souligne Matthieu Dierick expert cybersécurité chez FF5.

Il leur sera autorisé d’utiliser un logiciel espion afin de craquer les messageries Whatsapp et Telegram.

« Ça peut être tout simplement en lui demandant un clic sur un lien, souvent envoyé par sms, Whatsapp ou Telegram explique Bastien Bobe, directeur technique Europe chez Lookout. C’est un petit logiciel, un bout de code qui va se déployer à distance sur les téléphones des victimes et communiquer avec un serveur. Ce serveur va ensuite prendre la main sur le téléphone à distance pour exfiltrer des données, activer le micro ou le tracking GPS ».

Avec la validation de ce projet de loi, les autorités pourront pirater des enceintes, voitures, télévisions ou des montres connectées de la même manière, pour écouter des conversations.

Ainsi, l’on conclu que cette loi prévoit d’autoriser les enquêteurs à activer à distance n’importe quel appareil électronique.