L'inaction du gouvernement

La fondation Hulot tire la sonnette d’alarme, car l’utilisation des pesticides s’accroît dans le secteur agricole et alimentaire. Ainsi, le recours aux produits phytosanitaires a augmenté de 25% en 10 ans, sous le regard inexpressif des pouvoirs publics.

Même si les produits marqués « naturels » ou AB, sont appréciés des consommateurs, ils sont plus chers car il est difficile pour les agriculteurs de passer au bio.

Le gouvernement ne tiendra visiblement pas la promesse d’une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides en France d’ici 2025, car on enregistre une utilisation croissante de ces produits par les céréaliers, les viticulteurs et les arboriculteurs. Ceci est la conséquence de l’absence d’un accompagnement de l’Etat Français vers l’agriculture écologique.

 

La responsabilité des pouvoirs publics

La mise sur pied d’un nouveau système de production plus respectueux de l’environnement nécessite la participation à la fois des pouvoirs publics et des agriculteurs. C’est pourquoi, le rapport de la Fondation FNH estime que les secteurs agricoles et alimentaires perçoivent 23,2 milliards d'euros par an. « Mais seul 1 % de ces financements a des effets avérés sur la réduction de l'utilisation de pesticides », souligne Christophe Alliot. Soit, 0,3 % des soutiens publics annuels aux secteurs agricole et alimentaire.

 

Taxer les pesticides

Des mesures radicales doivent être mises sur pied pour décourager l’utilisation des pesticides et encadrer la production agricole écologique. On pourrait éventuellement taxer les producteurs et les distributeurs de pesticides sur la base de la toxicité de leurs produits et à l’inverse apporter une aide fiscale aux agriculteurs bio. 

Les pouvoirs publics Français doivent arriver à allier la parole à l’acte pour répondre aux besoins des Français d’accéder à une agriculture et donc une alimentation saine, durable et pérenne.