Affaire Lafarge en Syrie : la DGSE informée depuis 2014 de leur soutien aux activités terroristes de Daesh.

Le cimentier Français Lafarge, avait effectué des versements d'argent aux djihadistes dès l’été 2014, pour maintenir ses activités. La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), informée de cet accord, relie ce dernier aux faits qui lui sont reprochés et prouve aussi la complicité des autorités françaises, qui a choisi de se taire face à ces activités répréhensibles par la loi.

 

La cour d’appel de Paris annule le 7 novembre 2019, la mise en examen de Lafarge Cement Syrie (LCS) pour “financement de terrorisme” et pour “mise en danger de la vie d’autrui”. Une plainte est déposée en novembre 2016 au parquet de Paris par Sherpa et par une ONG qui "défend les personnes victimes de crimes économiques”, au nom de onze ex-salariés syriens de la cimenterie LCS. Ils attestent avoir travaillé sous la contrainte et malgré les risques liés à la gravité de la crise.

 

La Cour de cassation est saisie par les plaignants, elle devra annuler la décision de la cour d’appel si elle juge nécessaire la mise en examen de LCS, au vu des éléments qu’elle a en sa possession. En effet, un rapport interne commandé par Lafarge-Holcim, avait mis en lumière des remises de fonds de LCS à des intermédiaires pour négocier avec des “groupes armés”. Lafarge déjà soupçonné d’avoir versé de 2013 à 2014, via sa filiale LCS près de 13 millions d’euros à des groupes terroristes djihadistes, et des intermédiaires afin de maintenir son activité, est aussi soupçonné d’avoir vendu du ciment de son Usine à l’Etat Islamiste et de s’être approvisionné en matières premières auprès de ces terroristes.

 

Lafarge S.A. nie avoir participé aux financements des terroristes. Seulement, selon un document tenu par la DGSE, daté du 26 août 2014, et estampillé “confidentiel défense”, il y est dit que LCS a pu trouver un accord avec l’Etat Islamique pour continuer à produire et à commercialiser ses produits d'usine.

 

D’anciens responsables du groupe LCS témoignent que Lafarge avait reçu l’aval des autorités françaises, avant de conclure cet accord avec les djihadistes.