L'affaire du fonds Marianne est tâchée d'un soupçon de détournement de fonds. Marlène Schiappa qui a créé le fonds à de la peine à justifier la gestion de ces derniers devant la commission d’enquête du Sénat.

Mercredi 14 juin, Marlène Schiappa est auditionnée par le Sénat. Elle, qui est l'initiatrice du fonds pour la lutte contre le séparatisme, a tenu à dédouaner son administration de toute gestion catastrophique liée à cela. Samuel Paty, l’enseignant est assassiné a cette époque, est la raison de la levée d’une enveloppe de 2,5 millions d’euros, afin de soutenir les associations pour promouvoir un contre-discours à l’islam radical sur les réseaux sociaux.

Ce soupçon de détournement de fonds conduit à une information judiciaire. Schiappa a eu du mal à convaincre les sénateurs. Le rapporteur Jean-François Husson (LR) et du président (PS) Claude Raynal : "C'est extraordinaire ce que vous dites !", "c'est mieux de le dire (...) au lieu de tourner autour !", "on ne distribue pas de l'argent public sans faire un petit rapport (... ), là il n'y a rien de rien !", a-t-on par exemple pu les entendre grincer.

Bien que Marlène ait reconnu qu’il y ait « eu des dysfonctionnements dans l'organisation et dans la gestion » de ce fonds. Elle dit : "Je ne crois pas qu'on puisse imputer à (...) un responsable politique la malversation interne d'une structure à laquelle il fait confiance ».

Par la suite, elle dit : "Je ne faisais pas partie du comité de sélection" alors que trois membres de son cabinet ont participé à la sélection des 17 associations bénéficiaires des fonds. Dont le principal bénéficiaire fut l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), avec 355 000 euros. Elle appuie que le comité de sélection du fonds était "unanime" pour soutenir la candidature de l'USEPPM. Et qu'elle ne s'en est pas mêlée.

Cependant, au préalable, elle a déclaré : « Je prends la responsabilité qui est la mienne, c'est-à-dire la responsabilité politique ». Elle renchérit : « J'endosse bien sûr la responsabilité de mes décisions et de mon directeur de cabinet ».

Les sénateurs Raynal et Husson ne sont pas convaincus. "Votre audition est en suspens", dite le premier. "Continuez-vous vraiment à dénier toute responsabilité dans ce fiasco ?" Et de déplorer : "Vous avez fait naître (...) un concept politique" avec un "puissant temps de communication", au moment du lancement, "et derrière, vous nous dites (...) c'est l'administration". "Quand je lis que la famille Paty refuse de lier son nom de famille au fonds Marianne (...) ça me fait mal", a ajouté le sénateur.