IKEA France : face à la justice pour faits d’espionnage.

Alors qu’elle semblait s’être engourdie, l’affaire qui oppose l’entreprise d’aménagement suédoise à ses employés pour espionnage, s’ouvre en procès le Lundi 22 Mars 2021. 8 ans après le début de l’instruction.

Le voile tombe sur les manœuvres d’IKEA, lorsque Mediapart et le canard enchainé révèlent dans un reportage : « comment IKEA a mis au point une vaste entreprise d’espionnage des salariés ». A la suite de ce reportage sulfureux, un employé dépose une plainte au parquet de Versailles. Le procès débute donc cette année pour « collecte de données à caractère personnel dans un fichier par moyen frauduleux », « détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel », « divulgation illégale et volontaire de données à caractère personnel », « violation de secret professionnel ».

Des entreprises privées employées par IKEA pour la surveillance de leurs personnes cibles.

Depuis plusieurs années IKEA avait mis sur pied un vaste système de surveillance de ses employés, de ses candidats à l’embauche, et de certains clients, pour vérifier leurs antécédents judiciaires. Des budgets alloués à des entreprises de renseignements qui sont de 30.000 à 600.000 Euro par an, en fonction de l’entreprise. A l’instar de Jean-Pierre Fourès, patron de l’officine d’investigations privées Eirpace, à qui il est demandé dans un mail, d’enquêter sur les salariés et les candidats à l’embauche. Il y est précisé leurs noms, prénoms, date et lieu de naissance, et numéro de sécurité sociale.

Une mesure de précaution jugée extrême

Certains mails, présentent que les responsables voulaient s’assurer de la bonne moralité et de la loyauté de ces employés. Ils disent se garantir de ne pas embaucher des voleurs et des terroristes. Ils recherchaient des renseignements sur la possibilité qu’un individu ait déjà été entendu par les forces de l’ordre, ou qu’il ait commis une infraction quelconque. Par ailleurs, lorsqu’un employé changeait d’attitude au bureau, ou avait une attitude qu’ils jugeaient non-conforme à leur attente, il était aussitôt mis sous surveillance à son insu, et son passé déterré.

La direction de IKEA est mise en cause

Au banc des accusés, les deux ex-PDG de magasins, des responsables de la sécurité, des policiers, accusés d’avoir obtenus des renseignements de manière frauduleuse sur les personnes cibles.

Lors de l’enquête, l’ancien directeur du département de gestion des risques dit que ce système avait été instauré par le PDG de la filiale, des renseignements devaient être adressés aux directeurs de magasins. Cette déclaration a été soutenue par la directrice adjointe du département de la gestion des risques, elle précise qu’elle avait mis en relation les directeurs des magasins avec son supérieur hiérarchique. Une théorie dont les Ex-PDG ont jusqu’ici réfuté la véracité.

 

De nos jours, la surveillance passe notamment par l’informatique. Le premier rempart contre ces nouvelles formes d’atteintes à la vie privée passe notamment par de bonnes conduites et l’utilisation d’un VPN. Nous vous présentons ce VPN que les équipes de Quenel+ utilisent au quotidien : JE ME PROTEGE !