Comment est-il possible en 2021 que des affaires de viol soient traitées de la sorte alors qu'une affaire pour une chanson potache de Dieudonné dans laquelle il disait "J'ai chaud à la tête devant le barbecue" est traitée avec le plus grand zèle ?

L’activiste féministe Anna Toumazouf, a lancé #DoublePeine. Il s’agit d’un appel national soutenu par de nombreuses femmes, qui ont témoigné sur les différents traitements reçus dans certains commissariats et gendarmeries lorsqu’elles venaient porter plainte pour viol, ou pour violences domestiques.

 

“On demande aux victimes de viol si elles ont joui.”

 

Ces propos recueillis sur le compte Instagram d'Anna Toumazouf, suscite de l’effroi. Des victimes desservies par l’autorité mis en cause se sont exprimées.

 

L’activiste féministe relate le témoignage d’une femme qui s’est confiée. Elle affirme : “au commissariat central de Montpellier, on demande aux victimes de viol si elles ont joui” ; elle ajoute : “au commissariat central de Montpellier, on explique aux victimes de viol qu’une personne qui a bu est forcément consentante”.

 

Pas au bout de leur peine, les manquements de certains agents

 

Des centaines d’autres femmes ont par la suite partagé leurs témoignages sur la toile en dénonçant l’accueil réservé aux femmes victimes de violences. On y retrouve une attitude policière humiliante vis-à-vis de celles-ci.

 

“ En voulant aller poser une main courante pour agression sexuelle, la policière m’a demandé pourquoi j’avais fait dormir chez moi l’ami qui m’a agressé et m’a certifié qu’un “homme ça reste un homme” comme si c’était une évidence”.

 

“j’ai accompagné une pote arabe qui voulait porter plainte contre son ex qui menaçait de venir chez elle pour la violer. Ils lui ont répondu que c’était sans doute parce qu’elle avait perdu sa virginité et que n’assumant pas, qu’elle accusait le gars”.

 

“ Je vais au commissariat de Lille pour signaler que mon voisin bat sa femme. On me répond avec des rires gras “vous ne savez pas, peut-être qu’elle l’a mérité” je ne sais pas ce qu’elle est devenue”.

 

Le préfet de l’Hérault a fait un tweet pour se défendre des accusations contre les forces policières. Seulement, l’expérience de ces femmes qui soient n’ont pas pu porter plainte, soient ont reçu un traitement outrageant au moment de l’enregistrement de la plainte, pousse à croire à une complicité de la part de leurs patrons.