La diffusion du film Barbie est désormais interdite au Cameroun. Quelques semaines auparavant, le gouvernement mettait en garde certains média contre la diffusion des programmes au contenu homosexuels.

En effet, le film censuré de Greta Gerwig, qui met en avant des scènes à caractère homosexuel ne répond pas aux valeurs de la République camerounaise. Car l'homosexualité est un crime qui donne lieu à des peines allant de six mois à cinq ans de prison.

Le Cameroun n’étant pas le seul pays à interdire la diffusion de ce film, l’Algérie, le Koweït et le Vietnam ont soulevé la question de l’ « atteinte à la morale publique » et la « promotion de l’homosexualité et la transformation sexuelle ». Cette mesure intervient au Caneroun après un mois de diffusion du film en salle de cinéma.

Le directeur de la cinématographie et des productions audiovisuelles au ministère des arts et de la culture le professeur Faï Donatius Tangem, déclare : « Nous interdisons tout film qui ne cadre pas avec nos valeurs. On censure tous les films dont les contenus ne sont pas appropriés pour nos jeunes. Le film Barbie a des contenus qui ne sont pas acceptables pour eux pas ».

Le film interdit le 21 août par la Commission nationale de contrôle des films cinématographiques et des enregistrements sonores du ministère, ne répond pas aux exigences légales. « D’après la loi, la commission a soixante jours pour visionner, analyser et donner son avis (…) C’est aux exploitants de s’assurer du résultat. Ils ne l’ont pas fait » affirme Faï Donatius Tangem.

Ainsi, le 18 août, le ministre de la Culture Bidoung Mkpatt déclare dans un communiqué être contre : « La prolifération des œuvres sans visas réglementaires, n’affichant pas des restrictions d’âge ».

Le directeur du cinéma Eden à Douala, Pierre Ebollo réagit : « Ce film ne fait pas la promotion de l’homosexualité. (…) Aucun parent n’est sorti de la salle se plaindre ». 

Le ministre recommande de : « Respecter l’éthique et la morale publique, à préserver les bonnes mœurs et les traditions culturelles nationales, et à barrer la voie aux influences négatives sur la jeunesse ».